On nous parle de digital à toute les sauces (oui moi aussi) mais rien ne peut être viable dans le digital, sans que l’humain ne soit mis au centre. Je ne parle pas ici de la réflexion et du travail visant à produire, à créer et à donner vie à un projet, mais de revenir à une relation physique.
L’humain créé un engament que le digital ne peut amener et nous verrons comment ci-après. La réussite d’un projet tient à mon sens au fait de le faire vivre, et non d’en parler et de le partager uniquement, notamment sur Internet.
Ramener l’humain dans le digital
L’humain est vital pour donner du sens et consolider un projet ! Non seulement pour le rattacher à des hommes et à des femmes qui l’ont fait naitre, mais surtout pour le partager et le faire vivre au-delà des réseaux et du web au sens large. L’un ne va certes pas sans l’autre si on veut élargir la portée de son projet.
Comportement et volatilité des internautes
Il ne faut pas oublier qu’un internaute est sollicité des centaines de fois lors de ses navigations en ligne. Publicité et contenu en tout genre tentent de l’attirer par un moyen ou un autre.
L’internaute développe parfois une forme de réticence à ce qu’il voit, et devient très sélectif dans ses choix. C’est un mécanisme inconscient, et c’est là où le neurologique prend le relai. L’impact devient alors émotionnel de par des couleurs, des mots, des sons et une ambiance recréée pour mieux le solliciter.
Mais est-ce sain ou est-ce que la finalité résulte d’un besoin réel et identifié ou d’un choix totalement inconscient potentiellement regrettable à terme ?
Quel est l’impact d’un message lu ou vu par un internaute, quand il est retranscrit par des mots et du contenu ? Il est souvent sujet à interprétation, on voit parfois les débordements que cela peut causer sur les réseaux sociaux. De ce fait une forme de neutralité se développe en communication online.
Tout ce qui porte à confusion ou à cette interprétation, est à éviter ! On lui préfère tantôt le subjectif, bien que parfois il porte lui aussi à confusion ou la platitude qui n’offre aucun relief ni créativité dans les mots employés. En clair il faut un nom et une réputation parfois solide pour explorer ! Ce n’est pas une généralité mais un fait qui se vérifie de plus en plus.
Face à tout cela, l’internaute devient très volatile et ne s’engage plus profondément envers les marques et les entreprises. Tant de sollicitations et d’informations finissent par le saturer et une hyperactivité se développe de crainte de manquer le scoop ou la tendance actuelle. Il faut être partout à la fois, se divertir et être à l’affut des tendances pour ne pas paraitre has-been.
Peut-on dés lors développer un sentiment d’appartenance ? Et du côté des marques et des entreprises, qu’est-ce qu’elles proposent ? quelle forme de fidélisation mettent-elles en place ? entendu au-delà des banalités que l’on connait tous. La fidélisation doit aller plus loin que de simple système de points, de cartes ou avantages qui n’en sont aucunement quand on gratte un peu.
Tout ceci ramène inévitablement à l’humain et au dialogue, pour créer un véritable engagement sur les valeurs d’un projet. Il faut se concentrer dessus à un moment ou un autre, et cela doit même devenir indispensable pour se dissocier d’une infobésité grandissante sur le web.
Le lien intra-communautaire
Il est un point au sein des entreprises qui est souvent oublié et négligé ; c’est le lien intra-communautaire dont il est souvent question en community management. Il est uniquement viable et possible quand des personnes se rencontrent et créé un engagement autour d’un projet.
Le lien intra-communautaire c’est la possibilité qu’on des membres d’une communauté, d’échanger entre eux en réel et de le faire sous couvert d’un projet.
Les rencontres et les liens tissés sont ainsi ramenés au projet, vu que l’on y fera référence quand il s’agira de se remémorer une rencontre, des anecdotes échangées etc… Ces liens tissés, peuvent aussi tenir d’intérêts communs autour du projet. De plus la soudure en matière d’engagement est beaucoup plus pérenne et moins volatile que ce qu’on constate au sein des réseaux sociaux.
La rencontre permet ces soudures et ces liens qui demeureraient totalement volatiles via les réseaux sociaux.
Rencontrer ses clients et sa communauté
Il est donc évident d’introduire au sein de son projet l’humain, les rencontres qui peuvent être récurrentes au long de l’avancée d’un projet par exemple. En le faisant vivre à sa communauté, il est beaucoup plus facile à terme, de s’appuyer sur elle pour le partager et lui donner de la visibilité.
La communauté ou un noyau de celle-ci, devient acteur du projet en le vivant, en apportant des idées visant l’amélioration, en contribuant à le rendre utile et à faire en sorte qu’il réponde aux besoins des consommateurs.
Rencontrer sa communauté, c’est aussi la considérer, la valoriser, lui donner la possibilité de vous rencontrer. Mais aussi de vous rapprocher vous-même d’elle, comme s’il s’agissait d’une équipe sur laquelle vous pouvez vous appuyer afin d’évoluer. Qu’il s’agisse de clients ou de membres issus d’une communauté, chacun est en capacité d’apporter une pierre, et là il s’agit d’investir sur l’humain et la rencontre pour donner un vrai sens à un projet.
En conclusion
L’humain sa place dans le digital et plus encore au fur et à mesure qu’on s’en éloigne. Le danger serait de trouver un substitut à tout ce qui pourrait être assurer par l’homme. Si les automatismes et certaines tâches sont des axes à considérer pour la productivité et l’amélioration, il ne s’agit pas non plus de tout rendre digital et de faire de l’homme à casanier qui depuis son intérieur, serait capable de tout faire.
Perdre l’humain au sein d’un projet, c’est perdre son âme, son histoire et sa portée à mon sens !